ne tardant pas à s’apercevoir qu’il n’a pas
affaire à une Lucrèce, me propose son bras
pour faire un tour de jardin ; c’est là où je
l’attends au détour d’une allée qui nous cache
à tous les yeux, il risque un baiser
dont je ne m’offense point, sa hardiesse
augmente tout en discourant ; nous nous arrêtons
derrière un arbre que bordent des
charmilles touffus, et je me vois bientôt
troussée, et mes cuisses se sentent maniées
avec une ardeur sans pareille.
— Ah ! c’était donc pour en venir là mauvais sujet, dis-je alors en riant, et le mauvais sujet se déboutonne et me met dans la main un outil que souvent je puis à peine empoigner.
— Ah ! mesdames, si vous saviez, quel charme il y a de se livrer aux caresses, aux embrassemens d’un homme aimable, d’en recevoir, de lui donner du plaisir pendant qu’à quelques pas de vous la foule tourbillonne sans se douter du mystère qui