Page:Les Amours de Charlot et Toinette, 1779.djvu/11

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Les yeux du fier d’A..... éblouis, enchantés
Animés d’un beau feu, parcourent ces beautés :
Ah ! qui n’en ſeroit pas en effet idolâtre.
Sous un cou bien tourné, qui fait honte à l’albâtre,
Sont deux jolis tétons, ſéparés, faits au tour,
Palpitant doucement, arrondis par l’Amour :
Sur chacun d’eux s’éleve une petite Roſe
Téton, Téton charmant, qui jamais ne repoſe,
Vous ſemblez inviter la main à vous preſſer,
L’œil à vous contempler, la bouche à vous baiſer.
Antoinette eſt divine & tout eſt charme en elle :
La douce volupté dont elle prend ſa part,
Semble encore lui donner une grace nouvelle :
Le plaiſir l’embellit, l’Amour eſt un grand fard.
D’A… la ſait par cœur & par tout il la baiſe,
Son membre eſt un tiſon, ſon Coeur une fournaiſe ;
Il baiſe ſes beaux bras, ſon joli petit Con,
Et tantôt une feſſe & tantôt un téton :
Il claque doucement ſa feſſe rébondie,
Cuiſſe, ventre, nombril, le centre de tout bien ;
Le Prince, baiſe tout dans ſa douce folie ;
Et ſans s’appercevoir qu’il a l’air d’un Vaurien,
Tout tranſporté qu’il eſt dans ſon ardeur extrême,
Il veut tirer tout droit au but de l’Amitié.
Antoinette feignant d’éviter ce qu’elle aime,
Crainte de ſurpriſe, ne ſe prête qu’à moitié :
D’A… ſaiſit l’inſtant, & Toinette vaincue
Sent enfin qu’il eſt doux d’être auſſi bien foutue.
Pendant que tendrement l’amour les entrelace,
Que Charles la ſerrant, lui fait demander grace,
Antoinette palpite, & déja dans ſes yeux
Se peignent les plaiſirs des Dieux ;