Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/13

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fait l’aveu de son amour, et qu’on y met des procédés. — C’est un crime que d’en manquer, et je ne le commettrai jamais. — J’en suis persuadée ; mais tout cela ne m’apprend pas ce que je veux savoir : nommez-moi donc cette heureuse femme. — Pouvez-vous ne pas la reconnaître au portrait que je vous en ai fait. — Mais en vérité, j’avoue mon ignorance, ou ma maladresse, je ne puis deviner ? — Madame, regardez vous donc dans cette glace : il y en avait une en face, et vous connaîtrez le mot de l’énigme. — Allons, vous plaisantez, et elle rougit, n’en parlons plus. — Au contraire, je vais m’expliquer plus clairement, puisque vous ne voulez pas m’entendre, et tombant à ses genoux, il ajouta : Eh ! qui puis-je aimer, si ce n’est vous, qui réunissez tout ce qui peut séduire, plaire et charmer, et prenant sa main, il la couvrit de baiser. Elle était émue et lui dit : C’est très bien, M. le comte, comme je vous l’ai observé, il y a un instant, cet aveu ne peut me fâcher, il m’honore. — Il vous déplaît. — Non !