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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/36

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venir. Elle me donna rendez-vous pour le soir, en ajoutant : Je vais m’arranger de manière à ce que nous passions la nuit ensemble, qu’en dis-tu ? — C’est délicieux. — Si je ne réussissais pas dans mes projets, au moins nous prendrons un à-compte, hein. — Je ne bande que pour vous. — C’est charmant, il n’y manque qu’un autre mot, il fallait dire toi. — Eh bien ! toi. — Tu es trop aimable, ce soir je te récompenserai. — J’y compte, nous nous mettrons in naturalibus. — Il n’y a rien à chiffonner, cela vaut mieux. Nous allions continuer sur le même ton, lorsque madame de Lafo… s’approcha de nous. Vous êtes là comme deux amoureux, nous dit-elle. — Mais nous le sommes, reprit madame Dejo...., et se penchant vers elle, elle lui annonça que je l’avais foutue quatre fois de suite. Quel bonheur ! elle me regarda avec attention, je me doutai qu’elle ne serait pas lâchée d’en avoir autant, et je pensai que la dame me passerait entre les mains. On voit que ces dames ne se cachaient rien, et qu’el-