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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/66

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qu’il est heureux et prédestiné celui qui vous possède ; M. de Lafo… en était doté au suprême degré. Il me fit force complimens ; il disait que le séjour du régiment dans le pays était une bonne fortune pour les habitans. Il est certain que la population devait en recevoir un accroissement très sensible.

Je n’étais pas fâché du retour du mari, j’étais alors certain d’avoir un peu de calme ; on n’oserait pas se livrer à la fouterie, et ces deux dames ne m’inspiraient plus des désirs, j’en avais déjà par-dessus la tête.

Il vint de la société. Quelques-uns de nos camarades, au nombre desquels se trouvait de Til.., donnèrent des distractions à nos dames. Il voulut, pour son compte, faire le galant, et fut assez mal reçu ; il paraît qu’il s’était vanté d’être au mieux avec madame de Lafo…, et comme il fut en quelque sorte éconduit, cela lui valut quelques quolibets ; il en prit de l’humeur, mais cela n’eut pas de suite. Il me prit à part, et me demanda s’il avait