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CHAPITRE XII

Jean à l’institution Sombrette.


Le même numéro du Glaneur de Châtillon qui annonça officiellement le mariage de Marguerite avec M. Nay, fit connaître aussi celui du jeune homme indécis avec une demoiselle un peu plus âgée que lui, et douée d’une grande force de volonté. Il y eut des oh ! des ah ! dans Châtillon. Une mauvaise langue dit du jeune homme indécis : « Il s’est décidé une fois dans sa vie » ; une autre mauvaise langue répliqua : « N’ayant pas de volonté, il a pris une femme qui en a pour deux ». Le Châtillon populaire n’y pense bientôt plus, mais le Châtillon mondain se demande si la belle Hermance recevra. (Elle s’appelle Hermance.)

Marguerite s’est mariée. Tout s’est bien passé. Mme  Defert était bien pâle ; il lui en coûtait de se séparer de sa fille : c’est trop naturel. Mais elle ne s’est évanouie ni le jour du contrat, ni à la sacristie : elle ne s’est point jetée dramatiquement dans les bras de