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CHAPITRE XXXIII

Un dernier mot sur les braves gens.


La paix signée, le flot de l’invasion se retira. Châtillon commença à recevoir des nouvelles, et un à un rentrèrent et ceux qui avaient fui le danger et ceux qui étaient partis pour faire leur devoir. Des deux côtés il y eut des vides. Il y eut des gens qui, honteux d’avoir cédé à la peur, n’osèrent plus affronter les regards de leurs concitoyens. On ne revit plus la famille Ardant, dont le castel fut mis en vente par les soins du notaire. Le jeune Ardant resta en Angleterre pour y étudier à fond la langue et les institutions de nos voisins. Bailleul voyagea dans le Midi pour les affaires de son oncle. Le cercle de la Jeune France perdit ainsi plusieurs de ses membres les plus brillants. Parmi ceux qui revinrent, les uns rentrèrent la tête basse, et ne reprirent que peu