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LES BRAVES GENS.

de lui apprendre à monter à cheval et à faire des armes, si je ne suis pas trop cassé. J’aimerais aussi, ajouta-t-il d’un ton rêveur, à lui apprendre l’exercice de la lance qui est un joli exercice. Voilà un monsieur qui te cherche ; moi, je me sauve ; j’ai besoin de prendre l’air après ce que tu viens de me dire. Le sang me monte à la tête, et il me semble que si je restais, je me mettrais à danser comme ces gens qui se trémoussent là-bas. Au revoir, ma bonne fille. »

Pendant plusieurs heures, l’oncle Jean se promena dans les prés de la Louette pour se rafraîchir. Lorsqu’il fut bien calmé, il rentra chez lui, se mit au lit, et s’endormit en calculant sur ses doigts quel âge il aurait quand son filleul serait en état de tenir un fleuret. Et il rêva qu’il l’initiait aux mystères et aux beautés de l’exercice de la lance.