CHAPITRE XI
Considération philosophiques sur la chasse au renard. — Une autre victime de Mlle Marguerite. — Une foule de gens prennent leur retraite, M. Aubry entre autres : ce qui en résulte.
En Angleterre, dit-on, la chasse au renard est un exercice à la fois aristocratique, hygiénique, excitant et poétique.
Aristocratique : car il n’y a guère que la gentry qui puisse s’y livrer.
Hygiénique : elle force les gentlemen les plus replets et les plus apoplectiques à prendre de l’exercice, et à arpenter les landes, au moins ce jour-là.
Excitant : car qu’y a-t-il de plus émouvant que de se demander si le renard gardera sa queue ou non ? S’il ne la garde pas, à quel gentleman rapide, hardi et heureux reviendra cette queue si ardemment convoitée. Du rang de simple appendice d’un vulgaire carnassier, la queue du renard forcé à la course passe à celui de trophée et de souvenir de famille. Je ne parle pas des paris engagés.
Poétique : car je ne sais rien de plus poétique que d’être emporté,