Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/135

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alors de la religion ; c’estoit à vous à vous deffendre. Mais maintenant que le roy veut protéger tous ses sujects en paix, sous l’authorité de ses edits ; qu’il ne demande que l’entrée de ses villes, et qu’il ne requiert autre tesmoignage de l’affection et de l’hommage que vous luy devez que l’obeyssance en tous les lieux qui sont du ressort de son domaine, ceux de la religion luy ferment les portes, font des assemblées et monopoles contre sa volonté, portant opiniastrement les armes contre son service, tranchent du souverain en leurs factions, disposent des provinces et deniers royaux, constituent gouverneurs où bon leur semble, partagent tout ce royaume à leur volonté ; bref, se persuadent que la France ne doive plus respirer que par leur moyen. Vous voilà tantost à la fin de la carrière : le roy tient le haut bout ; plusieurs en bref viendront collationner en Grève pour aller soupper à l’autre monde. — Elle disoit ces paroles d’un cœur enflammé pour le service du roy, qu’elle voit estre profané par telles gens ; d’autre costé, l’autre, qui avoit la bouche ouverte pour luy respondre, confuse de la verité, luy alloit chanter injure, si la compagnie ne l’eut retenuë ; une entre au-


la foy de l’Eglise catholique défendus contre l’escrit adressé au Roy par les ministres de Charenton, 1618, in-12, Richelieu tient à peu près le même langage : il rend les protestants responsables de la Saint-Barthélemy.