Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grands ; pour le regard du tour de baston6, on le faict aussi grand7 que l’on veut. L’on ne sçauroit juger de la volonté des hommes et de leur intention ; mais sçay-je (comme dict mon mary) que l’on ne sçauroit faire son salut en cest exercice, et qu’il faut de necessité exiger plusieurs droicts qui ne leur sont deubs.

— La femme d’un greffier qui estoit là dict : Madamoiselle, vous parlez bien des greffiers, mais vous ne sçavez pas la recherche que l’on veut faire des conseillers ; et l’on dict qu’ils ne doivent faire faire des comparitions en leurs maisons, car les arrests de la Cour les leur deffendent. Vramy, Madamoiselle, vous devriez bien prendre garde à vos affaires ; vous serez peut-estre plustost en peine que nous, car l’on commencera premierement par vous et non que par nous.



6. Tous les gens de justice, du plus grand au plus petit, vouloient leur pot-de-vin, leur pour-boire, leur tour de bâton.

Il faut aller caresser un greffier,
Il faut flatter un clerc gratte-papier,
Faut honorer, à longue bonnetade,
Son advocat, soit ou ne soit maussade ;
Faut cottoyer un sergent serre-argent,
Afin qu’il soit un peu plus diligent ;
Aux moindres clercs il faut payer à boire.
Aux moin (La Mort de Procez, Paris, 1634, in-12, p. 17.)

7. Var. du Recueil général : On le faict monter à ce que…