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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/144

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LES POÈMES D’ODIN.

lance du père de famille dépend la moitié de sa fortune.

61. L’esprit de l’homme ressemble à des copeaux secs et à des écorces de bouleaux conservés ; il pourrait, avec des jours et des années, atteindre l’essence de l’arbre.

62. Celui qui se rend à cheval aux assemblées, s’il n’est point paré, doit au moins être propre et habillé avec soin. Que personne ne rougisse de ses souliers, de ses habits, de son cheval, quand même ils seraient mauvais.

63. Questionne l’homme instruit et qui veut passer pour tel, parle-lui. Donne la confiance à une personne, mais non à deux : le monde entier sait ce qui est connu de trois individus.

64. Quand l’aigle atteint le rivage, il regarde l’océan avec étonnement ; il en est de même pour l’homme qui se trouve au milieu d’un grand nombre d’individus parmi lesquels il n’a pas un ami.

65. Tout homme sage et prudent doit faire usage de sa puissance avec discrétion. Lorsqu’il se trouvera parmi les braves, il s’apercevra qu’on n’est pas fort aux yeux de tous.

66. Que chacun soit raisonnable, prudent et circonspect dans l’intimité ; souvent on expie chèrement les paroles confiées à autrui.

67. Je suis arrivé beaucoup trop tôt en bien des en droits, et trop tard en d’autres ; tantôt la bière était