Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/250

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
226
LE POÈME DE FJŒLSVINN.

le gardien.

4. Je me nomme Fjœlsvinn, et n’ai point perdu l’esprit. Je ne suis pas libéral de mes vivres, et tu n’entreras de ta vie dans ce château, loup que tu es. Ote-toi du chemin.

l’étranger.

5. S’éloigner, quand les yeux ont été récréés par un objet enchanteur ! Le château me paraît resplendissant de salles d’or ; je me trouverais très-bien ici.

fjœlsvinn.

6. Dis-moi qui t’a engendré, quel est ton père.

l’étranger.

7. Je me nomme Vindkall ; Vôrkall était mon père, et Fjœlkall le père de ce dernier.

8. Maintenant, Fjœlsvinn, réponds à mes questions sur les choses que je désire savoir. Quel est le maître de cette propriété et de ces riches salles ?

fjœlsvinn.

9. Elles appartiennent à Menglœd ; sa mère l’eut de Svafver, fils de Thorin. Menglœd règne ici ; elle possède l’autorité sur cette terre et sur ces salles.

vindkall.

10. Maintenant, réponds, etc. Dis-moi le nom de