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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/327

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le poème antique sur les vœls.

helge.

13. Savante valkyrie, ton bonheur n’est pas complet ; un malheur t’a été envoyé ce matin par les Nornes auprès de la pierre de Freka. Brage et Hœgne ont succombé, et je suis leur vainqueur.

14. Le roi Starkather est tombé auprès de Styrkleife ; et à Hleberg ont péri les fils de Hrollaug ; le corps de ce chef combattait encore après avoir été séparé de sa tête.

15. Presque tous les hommes de ta race, couchés à terre, sont devenus des cadavres ; tu n’as point participé à la bataille, mais il était dans ta destinée de devenir un sujet de querelle entre les puissances.

16. Calme-toi, Sigrun, tu as été notre valkyrie : le héros ne peut adoucir les arrêts du sort.

sigrun.

Je voudrais maintenant que tous ces morts fussent en vie, et pouvoir m’enfermer dans ton sein.

(Helge obtint Sigrun, ils eurent des fils, mais Helge ne devint pas vieux. Dag Hœgnesson demanda à Odin de venger son père, et Odin lui donna sa lance. Dag ayant trouvé Helge, son beau-frère, à Fjœttra-Land, le transperça avec la lance, et Dag se rendit à Sevafjæll et donna cette nouvelle à Sigrun.)

dag.

17. « Ma sœur, quoique je t’afflige avec peine, j’ai hâte cependant de t’annoncer un chagrin. Ce matin,