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Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/361

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le poème sur fafner.

(Reginn s’était caché tandis que Sigurd frappait Fafner, et reparut lorsqu’il vit le héros essuyer le sang dont son glaive était souillé, et chanta.)

reginn.

23. Honneur à toi, Sigurd ! tu as remporté la victoire et tué Fafner. Je déclare que tu es le plus intrépide des hommes.

sigurd.

24. Quand tous les fils de la victoire seront réunis, on verra lequel d’entre nous aura montré en effet le plus d’intrépidité. Bien des hommes sont courageux, tout en n’ayant pas rompu de glaive dans le sein de leur semblable.

reginn.

25. Tu es joyeux maintenant, Sigurd, tu es joyeux de ta besogne, en essuyant Gram dans l’herbe. La blessure de mon frère est ton œuvre ; cependant j’y suis pour quelque chose.

sigurd.

26. Tu m’as conseillé de chevaucher par ici en franchissant de hautes montagnes. Le serpent hideux posséderait encore et la vie et son or, si tu ne m’avais pas excité à tenter cette aventure.

reginn.

27. Maintenant assieds-toi, Sigurd, et tiens devant