4. Oddrun chanta d’abord ces paroles : « Quelles sont les plus récentes nouvelles de cette contrée ? que dit-on de bon dans le pays des Huns ? »
Ton amie Borgny est étendue ici, accablée par la douleur. Vois, Oddrun, si tu peux la secourir.
5. A quel chef dois-tu ton déshonneur ? Pourquoi les douleurs de Borgny sont-elles si rudes ?
« Ce chef se nomme Vilmund ; il est l’ami du chasseur à l’épervier. Il enveloppa si bien sa bien-aimée dans le lin chaud durant cinq hivers, que mon père n’eut connaissance de rien. »
6. Je sais qu’elles ne se parlèrent plus. Oddrun s’assit avec douceur aux genoux de Borgny ; elle chanta avec force des chants magiques à son amie.
7. La mère et le fils foulèrent la terre, comme des enfants aveugles, sur la lice de Hœgne. Alors la jeune femme, gravement malade, commença à parler. Voici ses premières paroles :
8. Que les esprits protecteurs, Frigg, Freja et les autres dieux te soient en aide, puisque tu m’as arrachée au danger !