Aller au contenu

Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/439

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
425
le poème grœnlandais sur atle.

de nous gouvernait à son tour le navire pour chercher la fortune, et nous arrivâmes enfin dans l’Orient.

102. Nous tuâmes le premier roi du pays et prîmes possession de son royaume ; les Herses nous vinrent en aide, ce qui leur apprit à nous craindre. Ceux qui étaient poursuivis sans cause furent sauvés du bûcher par nous, et nous fîmes la fortune de ceux qui ne possédaient rien.

103. Le héros Hun mourut, et avec lui succomba mon bonheur. La jeune femme éprouva alors un rude chagrin ; elle eut le lot d’une veuve. Je regardais comme un tourment ma vie et ma venue dans la maison d’Atle. Autrefois j’appartenais à un héros ; sa perte me fut amère.

104. Quand tu venais d’une assemblée, nous demandions si tu avais vengé une injustice ou opprimé les autres ; tu voulais toujours céder, ne jamais tenir pied, et garder le silence à ce sujet. — — —

105. « Tu manques maintenant à la vérité, Gudrun ! mais notre sort ne pouvait être meilleur. Nous avons tout assassiné. À présent, Gudrun, veille à ce qu’il me soit rendu des honneurs quand on m’emportera d’ici.

gudrun.

106. J’achèterai un navire, puis un cercueil en pierre, et une toile bien cirée pour envelopper ton