ratrice s’était retirée dans ses appartements,
s’apprêtant au sacrifice ordinaire, lorsque
sa camériste particulière, en laquelle elle
avait une entière confiance, lui présenta
les fameuses dragées dans une bonbonnière
d’or. La rusée commère débita le petit boniment
seriné par Jonas, et l’Impératrice,
croyant à un caprice ou à une fantaisie de
son époux, avala les bonbons.
Puis elle entra dans la grande chambre à coucher et se fit déshabiller.
Mais soudain, lorsqu’il ne lui resta plus que sa chemise, un frisson de volupté lui parcourut l’échine. Elle se regarda dans une glace : ses yeux brillaient.
— Tiens, fit-elle en se souriant, on dirait que je suis amoureuse. Tout à l’heure j’étais très calme, et voilà que maintenant…
Elle passa rapidement sa main entre ses cuisses.
— Mais je mouille, je mouille ! s’écria-t-elle. C’est bizarre, mon bouton me brûle. Ah ! par exemple !
Et elle tomba sur un fauteuil en riant nerveusement.
— Qu’avez-vous donc, Majesté ? demanda