Page:Les Fouteries chantantes, 1791.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 44 )


Que je tienne, en mourant, un con sale et baveux,

Infecté de boutons couronnés et galeux.
Un fouteur a rempli de longues destinées,
S’il abrège ses ans par de belles journées :
Un siècle ne vaut pas le moindre coup de cul ;
L’on juge par le fait, du tems qu’on a vécu.

Viens, cher ami, suis-moi, mon vit te sert de guide ;

Viens, prouver au bordel ton ardeur intrépide ;
Du jus de tes couillons inonde les putains,
Et brave les réchauds, le mercure et les bains.
Mais… que vois-je ! ton vit que je provoque,
Plus mol qu’un limaçon, se retire en sa coque ?
Lâche ! est-ce là le fruit de mon instruction ?

N’ai-je fait qu’un viédase, un jean-foutre, un couillon ?

Tu cherches le plaisir en mitonnant ta pique :
Jadis on t’eût chassé de l’école cinique ;

Mais moins sévère et moins dur qu’Enthitêne le fut,

Je veux tout employer, pour te remettre en rut.
Tu crains la volupté corrompue en sa source ?

Eh bien ! contre les maux cherchons une ressource.