Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/143

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L IIOKTICILTEUR. 93

" une ilf iiK’^ lUcilIcuiCN pl.Kcs-baiult’s. ,1c li^’n^ Miiliiul à iHiUtincdc i cl à Vtigate " roy/ile -. >>

Il reçut immi’dia(ciiiciil la 1(^|miiisc suivante : Il ,1c serai tlici ()U.s ;"i ciiii| heures moins un quarl. ’ous nie pernielirez, mon ’■ oxft’llenl ami , (le vous iHi’sculer un liorliculleur qui diSire admirer vos niajjni- " ti(|ues tulipes.

<i II (li’sire surtout oir i)tie tcncbreme *, votre jidii’court ^ cl votre diMieicusc " Usa =. »

Par une di^licatesse que tous deux comprirent, M. Muller faisait porter son admiration sur les plus blanches d’entre les tulipes blanches, et son ami n’était pas moins poli à r^tîard des fonds jaunes.

Cependant le mouvement de générosité de IM. Muller ne pouvait se maintenir toujours : 1 la même auteur ; M. W’aller, lui , n’avait fait qu’une concession aussi durable que le sentiment et l’impulsion (|ui l’avaient causée : celle de M. Muller devait survivre à l’élan.

I.,a terre dans laquelle on mit le-s tulipes blanches ne fut ni soi( ;néc, ni amendée, ni tamisée comme celle destinée aux fonds jaunes. La seconde année, M Muller s’aperçut qu’elles encombraient le jardin ; la troisième année, elles furent placw’s sous une youltiere : elles fleurirent mal ; et M. Muller, après avoir montré ses tulipes jaunes dans tout leur éclat , disait aux visiteurs : Voici ce qu’il y a de mieux en tulipes blanches : elles m’ont été données par mon ami Walter, et j’y tiens infiniinent. Et ((uand. dix minutes après, il disait : cle ne «comprends pas qu’on puisse cultiver des tulipes blanches, « on se trouvait naturellement de son avis.

On ne connaissait que quatre roses sous le règne de Louis XIV ; aujourd’hui, les horticulteurs modestes , ceux qui ne donnent pas quatre ou cinq noms différents à la même rose, ceux qui ne se laissent pas aveugler par l’amour du nouveau, et l’orgueil des découvertes, comptent ipiarante espèces et plus de dix-huit cents variétés.

Certains amateurs , entraînés par l’ambition de |)Osséder seuls une variété quelconque, recherchent dans les roses les défauts avec autant d’empressement que d’autres y cherchent les qualités. Pourvu qu’une rose soit rare, elle est assez belle, et elle l’emporte ; leurs yeux sur les plus riches de forme et de couleur, ainsi que sur les ’Oolombin , rouge et blanc.

’ Pourpre pâle, rouge et blanc.

"F ;in ;iohfe , rou5C et jaune.

  • Couleur de tuile , jaune et rouge.

’ Rouge , orangi* et jaune , par menus iwnaehes.