Aller au contenu

Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA (.

i)K

L existe h Paris |)()iir li-s fciiiines un olal exlrèmenionl lucialil. ([iii, hioii que latisaiit sous jilusieurs lapports, n’en convient pas moins parfaitement aux paresseuses, car la paresse n’est point précisémeul le désir ou le besoin de ne rien faire ; elle est l>ion plulôl l’antipathie d’un travail uniforme et journalier. Tel paresseux consentira volontiers, poui- f ;af ;ner sa vie, à courir la ville depuis sept heuiesdu malin jusqu’à cinq heures du soir, qui ne voudra jamais s’astreindre a tenir la plume pendant trois heures de la matinée dans une étude ou dans un bureau. Ce qui lui coûte, ce qui répimne surtout a sa nature, c’est de se inellre à l’onvrage : témoins ces hommes qui n ont conservé de place dans aucune classe de la société, et qui préfèrent le métier de faiseur de tours, d’acteur dans les jwrades, etc.. métier que. malades ou bien piirlanis. ils exercent en plein air. exposés a toutes les intempéries des saisons, et souvent même au péril de leur vie, quand ils auraient pu devenir d’honorables et bons ouvriers. Pour donner le change a la paresse, il suffit de variété dans le labeur, et l’état dont je parle ici fait mener a celles (|ui le choisissent la vie la plus variée dans ses accessoires que l’on puisse imaginer.

Tous les mois à peu près madame Jacquemart change de domicile, de lit ( quand la circonstance permet qu’elle dorme dans un lit), fait connaissance avec de nouveaux visages, et se voit forcée d’étudier de nouveaux caractères, avec lesquels il faut qu’elle sympathise si elle veut s’assurer de bons traitements dans les diverses maisons qu’elle habite. Heureusement , un long exercice de sa profession lui a -