Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/199

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f/AVOllK.

I, seniliU’iuil, au premier coup d’u'il. ipic laMiiié excicf une (le ces iudusliies pateules où IdiiI csl pcicé ii joui-, où il sullil (le lejinider pour loul voir, el (récouler pour (oui eutendre. Cela luême serait d’aulanl plus nalurel (|ue celle induslrie csl cré(e et réf ;l(»e par la loi , que loul citoyen est censé connaître. Il n’en est rien pourlanl, (In moins h Paiis. L’avoué de Paris u’esl pas l’esclave du lexte légal, il en est pluttît le i)ropnétaire avec dioil d’user et d’abuser je devrais mcnie dire le

boiureau. vu racliarnenieni avec le(]n(’l il le torlnre. — IÀ où l’avoué de province n’a qu’"a foimuler servilement, l’avoué de Paris invente el imagine. Aussi les mystères de son étude et de son cabinet particulier, qui sont pourtant des lieux en quelque’ sorte publics, ne restent-ils pas moins inconnus a tous que les arcanes des coulisses au béotien (pii bâille au parterre, .le dis « tous, sans même en excepter les plaideurs. L’avoué de Paris a de vingt-huil a quarante-cinq ans. C’est un premier clerc qui, d’ordinaire, après s’être élevé successivement de l’état de petit cloicaux fondions de président du conseil de l’élude, aclicle enfin une cliariie pour son piopre compie. (li-on ne peut guère arriver à celle position avant ving-liuil ans, un novicial de dix h (piinze ans étant nécessaire pour passer des chaises dépaillées de l’élude sur le fauleuil inaroquiné du cabinel particulier. C’est pour(|uoi l’avoué de Paris qui ne faii ses premières armes, c’esl-a-dire ses premières ])lumes, qu’il seize on dix-sept ans, en compie an moins vingl-liuil a l’Iieure de sa ])reslationde sermenl. Être avoué n’est pas un état viager a Paris, mais seulement une profession Iransiloiie. C’est en province seulement qu’on menri avoué. A Paris, une élude est une sorte de parc réservé, bien distribué, bien giboyeux, où l’on achète le droil d’aller ;!