Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/254

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liivoiiser son développeiliL’iil par iiiio s.iigiieu en lt’iii|is (ippoiluii ; coiiiiallri’ (|ircls hreuvages lui conviennent d’abord. On pouiiuil faire des poï’uies sur eeiic ilimiu’i'. il y a des saiies-feninies qui en onl fait. La saye-ft’ninio est un arfiinneiii |)iiiir les personnes ilc son sexe (|ni lêvenl la feiinne lihre. Serail-ce ahuser de notre posiilmi (pie de diie un mol des folles hypoliièses prônées récemment sur liiKlividualiié de la femme ? L’expéiienee des siècles et sa iialure même la lixeni dans le sanctuaire du foyei domestique, l^lle est reine au sein de sa landlle ; elle a droit ;i nos adorations quand elle est mère : éloiiiuez-la de ce centre de ses affections et des nôtres, de ce cercle modeste et précieux de la vie privée, vous la déplacez ; doiinez-Ini un rôle autre que le sien, (|ui est d'aiiiu>r et d’élever ses enlanls, vous ne pioduisez (pie scandale, désordre et aiiarcliie.

La sajiie-femme ne sort pas de ses attrihiitions de la laniillc ; elle y entre au contraire plus complètement qu’aucune autre individnalilé de son sexe. C’est souxent une mère (pii en aide d’antres ;i le devenir. Au point de vue pliilosopliiipie, qu’y a-t-il de plus iiolile et de plus relevé que la pndessioii de sa).(e-feinine ? Mais elle est trop près de la naliire pour être bien appréciée par la civilisation.

.Socrate avait tracé autour de sa maison une ligne oii II enfermait sa femme, list-ce pour cela ipie Socrate faisait mauvais ménage ?

Ajoutons que le plus sage des hommes était llls d’une sage-femme. Ou a u des femmes, comme lady Stanliope, être inspirées d’en liant, confier leurs rêves |)oélico-religieux aux sables brûlants du désert ; d’autres, s’improviser nu apostolat (pii n’emlnasse pas moins des quatre parties du globe, et |)iomcner leurs pérégrinations plialaiistéiieniies d’iiii conliiieiU à l’autre, faire emprisonner leurs luaris, ne pouvoir supporter aucune espèce de servitude, et s’imposer le mandat d’affrancliir la femme du joug de fer du mariage ; d’autres, entrer par des in-octavo dans la classe privilégiée des célébrités de tontes les époques. On en a vu rivaliser de verve et d’eiitlioiisiasme avec les poètes conteiiiporains, improviser des (q)éras, et dans la rom.ince même on a vu la musi(pie s’allier ii la poésie sous l’inspiration d’uneseule muse féminine. On a vu le sceptre de la comédie tomber en quenouille ; le mémoire, jus(pi’al(irs du doniaine exclusif des liomiiies d’état, devenir le partage de duchesses et (le feinmes de cliambre, et servir de prologue a des divorces éclatants. Tout cela est beau sans doute ; mais le type de la femme liuiiinnitaiie se révèle autre part, et parait d autant plus noble (pie son rôle, si utile !i une classe d’enfants |)arias de naissance, ne [x’ut être apprécié dignemcnl (pie par iin petit nombre de témoins. Il laiil le proclamer liantement, (liit-(Hi ne le dire (piiine fois, celle (pie son savoir a mise à la tête d’un établissement comme la Maternité est toujours une femme vraiment grande et digne de respect, t.ette maison, qui ne peut être peinte d’uu seul trait, se résume en elle, ijue de soins ! (jne de propreté ! Quelle vocation sociale n’a-t-il pas fallu pour être au niveau de cet emploi ! Quelle constance pour ne pas s’y habituer et faire corps avec lui, connue cela arrive aux anciens juges, aux anciens médecins et aux diplomates consommés ! L’ordre de la maison est admirable : l’incessante eliarit( (pii le maintient. |>liis nieiveilleiise