Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/255

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I. SMil. -FKMMK. 185

ciuoic. Il liiiil s’élevor jiisi|iraii classes los |)Uis aisées de la bmiruenisie poiir lioiiver aillant de luxe et de laflineiiienls liy^léniinies (|iril y en a lians une simple salle de rijospice clés l’jifanls-ïronvés. lUon n’est liizaire el eonli’aslé comme les |iieniieis inonirnls de ces victimes piivili ;;iées de la niiséie (pii décime les classes pauvres de la population de Palis. Soilis d nue main (|uelc()iHHie. les enfants lioinés sont accueillis dans un asile oii tout seml’le mci veillcusement disposé pour rallailemciit l.éjîucs ensuite, h laisim <le !(> centimes |)ar jour, il une mercenaire de la campaL’iie, ils survivent peu a un régime meiiririer ; ils meurent entre les mains des nourrices. c’esl uiieconséqiieneo : mais pourquoi meurent-ils en aussi iiiaïul nomlire. an moins, h l’hospice où ils sont bien soi^’iiés ? Oui le sait, lion Dieu ! I>'a|)rés les calculs slalisliipies. Mil eiifanl ticuivé <iui arrive il la position d’homme marié est une exception iiiliniiueni rare, il peu près comme un sur ilix luille. et l’étal dépense dos millions pour arriver ii ce mortuaire résultat 1

Honnêtes pliilantliro|ics. toujoiiis disposes u nppliipiei’ le remède il côté du mal, cpie vous importe qu’il y ait des eiiranls trouvés, pourvu qu’ils sofent bien traités on paraissent l’être ! Kh liieii ! la (|uestiou est ré.soliie, ils ne le sont point, on du moins c’est en pure |)erte qu’ils le sont. Ceux qui écliappeiil ii la mortalité’ peiipleul les maisons de correction, perpétueiil la misère et l’opprobre au dehors et au dedans de la société. Il n’y a qu’un moyen de remédier "a ce mal, c’est de le supprimer, c’est de permellre aux liens du sani ; ;i peine loi niés de se raffermir, en procédant ii l’amélioration du sort des classes indiiieiitcs d’où proviennent la plupart des enfants trouvés, car l’exception ne doit pas nous occuper. Un fait demeure établi, c’est qu un enfant trouvé est aujourd’hui un enfant perdu. Ce jeu de mots, cruelleraenl sérieux, nous le conservons, il n’y avait aucun moyen de l’éviter.

Honneur encore une fois ;i la sage-femme qui, sans aucune des compensations flatteuses dont le monde entoure celles qui se v<uicnt a une des célébrités d un autre ) ;enie. accomplit chaque jour une (ciivre utile, et composée d’un million de petites choses, qui la rendent grande et respectable aux yeux de tous ! La sage-femme ordinaire s’efface complètement, quand on a vu de quoi se compose le rôle de la sage-femme en chef "a la Maternité.

L’hospice de la Maternité admcltait aulrehiis de rares visiteurs ; raainlenant on u’ pénètre plus. Il arriva un jour qu’un de ces curieux, (|ui avait obtenu une peiinissiou pour visiter I hospice, y reconnut... sa sœur.

Comment parler dignement de la sage-femme qui a inventé le biberon-lcline et le bout-de-sein en gomme plus ou moins élastiiiue, le biberon a «iloiifère ; qui lient une pension et crée chaque année un nouveau procédé d’enfautemeuf ;’ Or, de mêmequ’un état, un biberon ne s’improvise pas en un jour : il faut au préalableque la philanthropie 1 ail adopté, qu’il ait été jugé digne d’un brevet d’invcnlion, ou tout au moins de plusieurs médailles ; les principaux médecins sont consultés sur l’influence humanitaire du biberon, sur riinporlance sociale du bout-de-seiii, el accordent leur sanction, pour peu que la sage-femme ail mis quelque talent "a |)rouver l’utilité de sa découverte. Munie des attestations les plus honorables, la sage-femme démontre chimiquement que toutes les inventions qui se rapprochent de la sienne à