Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I.K .1(11 i :ii|i li’KC.IIKCS. 205

Ipire, el il a lii(iiit|)li(’ d’Alhioii, (lui, piiur lui. n’a pas (’li’ lUMlidc, car rocliii|iiii-r anglais n’a puiiil do case pour la mauvaise lui. A coUc (.’|iii()uc, ou pai lait lieaucoup en France de M. Macdonnell, qui, disait-on. avait uu jeu supérieur au jeu de ^l. de l.ahonidoiinais. lOus les Nalialis ariives de Pondichéry el de Calcutta, tous les en voyés de Sir William lieiUinek, liouveiiieui des Indes, tous les e]iloialeuis de la pres(|u’ile{lu( ;ange, tous les Anglais enliii de rA’.s-( et derVVV.s7-/«rfin tousalleslaieni (|ue Sir IMacdouiiell d’tdiraliour^’ était plus loi t (|ue le liranie Tlé-lii. natif de .la^ ;renat et que, paicousé(|ueul, il lialtiail aisément M. |)eselia|ielles ou M. de l.alioni donnais, ces Français frivoles el léneis comme Ions les Français, traduits en aui ;lais dans les vaudevilles dM(/(7/ ;/ii- ;/(((((/<’. In jour, M. de l.aliourdonnais passa la Manche, incoijuito, etdesceiidil il Londres. Dèsiiu’on apprità ] tsliiiiinidn-cliili (|ni’ le eélèlne joueur de Paris était arrivé à Jouey’s llolel, Lelccsler-Squaie, une invilalion pdli meut formulée lui fut envoyée, el la bataille ne tarda pas de s’eniiaiier cuire les deux ennemis atuis. Cette fois, M. de Lahourdoiinais trouva un adversaire dii ;ne de lui : les Anglais n’avaient pas trop présumé de la force de leur cliam|>ion. Celui une Inlie vive, acharnée, intelligente, comme Londres n’en verra plus. La victoire piinriaiit devait rester a la France ; elle fut claire pour tous les yeux, et Iriomplialemeni établie par une série inconlestalilede coups décisifs. Il liul le dire à l’honneur de l’Angleterre, les clubisles de ^Vestmillsler se compoitèrent digr.cmcnl ;i la suile de celle mémorable bataille ; ils donnèrent à M. de Labourdoniiais

diner splendide ii 

lilabe-hnll , sur la rive gauche de la Tamise, vis-à-vis Greenwieh : les toasts fuient portés avec des vins de France, le cliam|iaguc et le daret.

La mort de Macdonnell laisse depuis quelques années l’échiquier biilaniii(|ue dans un degré fort remarquable d’infériorité. La dernière |)arlie, engagée par coi respondance avec le club île Lomlres, a duré deux ans, et a été signalée du côté de rAni ;leterre par des erreurs déplorables. Kn 183N, un arlicle inséré dans le l’alaniidc, et relevé "a Londres par le Belts-life, blessa les susceptibilités d’un pays qui compte le chancelier de l’échiquier parmi ses hauts dignitaires. Cet article rappelait le suppléujent il la bataille d’Iéna, que M. Deschapelles donna au club de Berlin, et dont nous parlions plus haut. Au bruit de la levée de boucliers qui parlait de Westminster, M. Deschapelles sortit de sa retraite, et jeta le gant a rAngleteric. Alors les protocoles commencèrent, eu attendant les hostilités. Des députés du club britannique arrivèrent au club Ménars, "a Paris, et furent reçus avec une urbanité loule chevaleresque ; il fut convenu que les noies diplomatiques seraient échanijées "a l’issue d’un ? ;rand diner chez Grignoh. Toutes les noiabililés du jeu furent convoquées chez le restaurateur du passage Vivienne : lii se réunirent des artistes, des banquiers, des pairs, des députés, des gens de lettres, des magistrats, des généraux, des industriels, des médecins, des avocats, des rentiers, tout le personnel du club Ménars, enlin, sous la présidence de M. de Jouy. Le dîner fut très-amical ; les Anglais burent à la France, les Français à l’Angleterre ; au dessert, les physionomies se renibrunirenl, et le carlel l’ut mis sur la nappe, pour dernier mets. On discuta jusqu’il deux heures du malin pour jeter les bases d’un traité de «uerie convenable entre les deux nations. L’habileté du cabinel de SainI - lames perça iioloiiement dans ces