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yif c ; *■ "^*’ P^ iiiiililc lie i(’mar(|iii’r, avant de parler du i ’ pair de Fraiitc, que la pairie a gagné à la rc’vdhition : avant 80, les ducs et pairs n’avaient aueun droit po- >^^ litique ; ils ne faisaient point partie du gouvernement, ly ft leurs priiliges se bornaient à la stérile jM-érogaiive .,,^ ;’ ;^^i-|^aa le siéger au parlement ; ils élaient réduits A un droit
- ^ipkë :^) !^^de veto toujours éludé par des lits de justice. C’est
- «fc.^^ ::.^^ Louis XVIII qui a fait de la pairie un des trois pouvoirs. La révolution île juillet a confirmé l’o-uvrc de l’exilé d Hartwell ; cepindanl , eu (830 , le banc des évéques disparut , et un seul pair ecclésiastitpic vint reconnaître l’élection d’un roi par la souveraineté du peuple. Ce fut M. l’abbé de Montesquidu : nous le vîmes arriver, les cheveux poudrés, l’habit noir, le petit manteau flollaiit sur les épaules, le tricorne discrèlemcnl i)lacé sous le bras gauche ; il |)réta serment dune voix éteinte, s’assit un mouu^nt non loin du banc des ministres, puis quitta la Chambre sans retour, et avec lui s’évanouit pour nous le spécimen du prêtre législateur et juge.
Depuis la charte de ISliO , le cercle dans lequel le roi i)eiit choisir des pairs s’est fort élargi : des présidents de tribunaux de commerce, des «académiciens, des banquiers, des manufacturiers, des propriétaires, i)euvent être nommés pairs. L’aristocratie de naissance ne siège donc pas seule à la Chaïubre ; elle y donne la main à des hommes sortis du peuple . dont le talent ou l’habileté ont fait la fortune politique. Il y a telle de ces seigneuries qui a commencé sa carrière par être quatrième clerc d’huissier , ou qui, la serpillière autour du corps, a été le garçon d’un des commerçants dont la profession semble dévouée aux épigranimes des vaudevillistes ou aux malices des- rapins , d’un épicier. Ces honimes nouveaux sont en petite minorité A la Chambre, et ne la 33
