Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/475

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA nE I !:m)i :ijSi : a la toilkiil.

U>E femme passe, puisdeiiière elk’ un jeune lioiiiiiic|(rovineialeuienl ;

auclie el liinide ; celle femme est de celles

qui mciilciU d’elle audatieusemeul escorlëes cl suivies, mais suivies saus ré(leion daboid, puis d’insliiiclet eonmie ou suil d’un œil dislruit les clans capiicienx de la demoiselle ou l’cssoi- faiilasque du pajiillon. lille vollige, se cadence en mardiant plus qu’elle ne marche ; sa laille souple el sinueuse lienl à la fois de la ^u.’pe et de la coulcuvic ; son pied esl miimonnemenl relié dans un brodequin en maroquin cuivré. Si vous vous approchez d elle , vous respirez le pakliouli e( le musc : certes, en voila plus qu’il n’en faut pour éblouir, exalter un jeune homme sensible et clerc d’avoué, qui n’a encore risqué près d’une femme aucune lémérité en plein air ; en un mot, ce qu’on est convenu d’appeler, dans les familles de départements, ini ho» sujet, et dans le monde dissolu des nymphes de l’aiiinillo el des lapageuis de la Granile-Cbaumiére, un jobard. Mais oici que tout à coup ce jeune homme mélaniorphose ses mœurs el amende la coupe de ses babils : il devient (fant jnune, casse intrépidement l’angle de sou faux col el se permet a la boutonnière l’œillet rouu’e républicain. D’où viennent ces équipées subites de maiiilien et de costume ? C’est qu’il a renconlié sui- un trottoir, et suivi de loules les hbres de son èlre, une de ces inconnues parfumées dont la rencontie devait équivaloir pour luia une révolution complète de vocation et de destinée. Il la revoit et la rencontre sans cesse, elle (lotte et se balance dans les brillants atomes de son cerveau, il caracole avec elle au bois de Boulogne et bâille dans sa loge au dernier ballet de l’Opéra. Tout cela esl daté du poêle de l’étude el se conlond mi’rae (niobiuefois avec la grosse d’un jugeineni on séparalion do corps. Au