Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/96

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Ui lUPIN.

Mais j’ouhlic que c’est dr Théodoiv dans le préseiU, el non de Théodore dans l’avenir, qu’il s’a^il ici.

Que si l’on lient à s’assurer de l’exaelitude de mes renseijjnements sur la vie du rapin, on peut aller dans un atelier quelconque, et l’on en sortira convaincu de mou impartialité. J’ai la conscience de n’avoir ni enlaidi ni flatté le personnage. Tout le monde (car tout le monde prétend aujourd’hui être connaisseur en matière de peinture ) a pu voir le rapin aux expositions annuelles du Louvre. C’est surtout le jour de l’ouverture que le rapin se montre le plus volontiers. Il esta la porte du Louvre dès le malin, et il faut prescjne le chasser si l’on veut qu’il sorte. Là donc, on jjeut vérilier ce que j’ai avancé de sa toilette, et de l’importance (|u"il se donne, et de l’assurance qu’il affecte, et de la nature de ses opinions sur l’art. Au reste, je ne veux pas terminer sans dire que le rapin suit involontairement le mouvement de réfrénera t ion ipii emporte le siècle vers des destinées meilleures. Le lapin se civilise. A l’Iieure qu’il est. le rapin n’est déjà plus aussi mal peifiué, ni aussi barbouillé de couleurs et d’huile qu’il lélail hier ; et le successeur de Ihéodore, j’en ai l’assurance, sera encore, sous ce rapport comme sous beaucoup il’aulres, en progrès sur lui.

J. Ohaodes-Ai&des.