Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Maréchal, in partibus,
Un duc a la renommée
De traiter mieux les abus
Qu’il n’a traité notre armée.
S’il enfle son bordereau,
C’est la faute de Rousseau ;
S’il sert bien l’Angleterre,
C’est la faute de Voltaire.

Pour avoir des gardiens sûrs,
On prodigue l’or aux Suisses ;
Nos soldats ne sont pas purs,
On voit trop leurs cicatrices.
S’ils étaient à Waterloo,
C’est la faute de Rousseau ;
S’ils meurent de misère,
C’est la faute de Voltaire.

Laffitte aura beau crier
Sur le budget de la France,
Nous finirons par payer
Les excès et la bombance.
Ils ont tous l’estomac chaud,
C’est la faute de Rousseau ;
Rien ne les désaltère,
C’est la faute de Voltaire.

Tous nos ultra dépités
Sont devenus sans-culottes,