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Page:Les Loisirs du chevalier d'Eon t1.djvu/200

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envoyé une nombreuse ambassade, dont plusieurs membres, tant séculiers qu’ecclésiastiques, penchoient à le dissuader de confirmer la paix accordée, dans un article des pacta conventa, aux Calvinistes & aux Luthériens. Henri de son côté témoignoit assez d’inclination à les inquiéter. Jean Sborouwsky, Staroste d’Odolanow se tourna vers Montluc évêque de Valence & lui dit : « Si vous autres ambassadeurs François n’eussiez accepté ces conditions de la part de vos princes, (il parloit de Charles IX & de son frère) celui-ci n’auroit pas été élu ; car nous nous y serions opposés. » Henri demanda de quoi il étoit question, « Sérénissime Roi, reprit le bon Sarmate, je disois que, si vos ambassadeurs n’avoient pas accepté cette condition en votre nom au sujet des dissidents en fait de religion, notre opposition vous auroit empêché d’être élu roi ; & même si vous ne la confirmez, vous ne serez jamais roi de Pologne. »

Les premiers rois2. Quoi qu’il en soit, l’histoire prouve que dans les premiers tems les rois de Po-