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Page:Les Loisirs du chevalier d'Eon t1.djvu/199

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duire une autre forme de gouvernement, aussi prétendent-ils l’avoir fait après la mort de Leccus & de Cracus ! Pour peu qu’on soit versé dans la connoissance de leur histoire ancienne, on sent d’abord que ceci n’est qu’une fable ; mais le principe sur lequel on se fonde n’est pas moins réel, puisqu’il fait mouvoir toute une nation libre.

En second lieu, cette nation dresse alors des pacta conventa, loix universelles qui non seulement règlent les démarches du prince, mais qui décident encore du repos & de la fortune des particuliers. J’avoue qu’on dit vulgairement que ces loix n’aquierent leur dernier degré de consistanée que par l’approbation qu’y donne ensuite le roi élu : mais cette expression ne peut passer que pour un fard qu’on prête à la majesté du trône : car dans le fond la loi est si souveraine, que l’élection deviendroit nulles si le nouveau roi osoit refuser de s’y soumettre.

Nous en trouvons la preuve dans un fait autentique, arrivé en France du tems. de Henri de Valois. La république lui avoit