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Page:Les Loisirs du chevalier d'Eon t1.djvu/251

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derrières de la Moscovie sont beaucoup plus en sûreté que ceux de la Prusse. Cependant comme l’on ne sait jamais positivement tout ce qui est renfermé dans les ténèbres de l’avenir, les bons esprits tombent d’accord que, si les Polonois doivent bien vivre avec les Prussiens, ils doivent pareillement observer leurs démarches avec l’attention la plus scrupuleuse. Quant à la Starostie de Drahim & par rapport à la ville & au territoire d’Elbing, leur intérêt est palpable ; & ils ne sauroient mieux faire que de procéder au retrait le plutôt qu’il leur sera possible : mais il faut du concert & de l’argent, deux choses bien difficiles à trouver dans la république de Pologne.

Aux Turcs & aux Tartares.3. Tous les Polonois conviennent assez généralement que la république doit bien vivre avec les Turcs qui sont essentiellement intéressés à maintenir sa liberté, & qui peuvent lui être utiles dans différens cas. Par la même raison, elle doit ménager les Tartares de la Crimée, tant pour éviter leurs incursions, que pour profiter de leur concours dans le besoin. Si en effet Sobiesky fut, par un rafinement de po-