Page:Les Merveilleux Voyages de Marco Polo, éd. Turpaud, 1920.djvu/21

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querelles. Celui qu’il protégeait était partout respecté. C’était la paix mongole, comme jadis la paix romaine.

Naturellement, cette paix n’était que relative. Parfois des compétitions éclataient entre princes mongols eux-mêmes sans que le grand seigneur s’en mêlât. Alors, il ne faisait pas bon, pour les voyageurs ou les marchands qui traversaient le théâtre de la guerre, d’être protégés par l’un des chefs rivaux : c’était, par là même, se voir désigné aux vengeances des autres. Seulement ces discordes civiles ne portaient pas atteinte à l’autorité suprême du grand Mongol que reconnaissaient également les belligérants. Par là se trouvait maintenue, même alors, une possibilité de sécurité. Les frères Polo en usèrent. Voici dans quelles circonstances.