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LES MILLE ET UNE NUITS,

et la seconde, qu’il me sera permis de punir la personne qui l’a changé en veau. » « Pour la première condition, lui dis-je, je l’accepte de bon cœur ; je dis plus, je vous promets de vous donner beaucoup de bien pour vous en particulier, indépendamment de celui que je destine à mon fils. Enfin, vous verrez comment je reconnoîtrai le grand service que j’attends de vous. Pour la condition qui regarde ma femme, je veux bien l’accepter encore. Une personne qui a été capable de faire une action si criminelle, mérite bien d’en être punie ; je vous l’abandonne, faites-en ce qu’il vous plaira ; je vous prie seulement de ne lui pas ôter la vie. » « Je vais donc, répliqua-t-elle, la traiter de la même manière qu’elle a traité votre fils. » « J’y consens, lui repartis-je ; mais rendez-moi mon fils auparavant. »

« Alors cette fille prit un vase plein d’eau, prononça dessus des paroles que je n’entendis pas, et s’adressant