poir : peu s’en fallut qu’il ne perdît l’esprit. Cependant comme le jour commençoit à paroître, il n’oublia pas de faire sa prière en bon Musulman[1] ; ensuite il ajouta celle-ci : « Seigneur, vous savez que je ne jette mes filets que quatre fois chaque jour. Je ne les ai déjà jetés que trois fois sans avoir tiré le moindre fruit de mon travail. Il ne m’en reste plus qu’une ; je vous supplie de me rendre la mer favorable, comme vous l’avez rendue à Moïse[2]. »
Le pêcheur ayant fini cette prière, jeta ses filets pour la quatrième fois. Quand il jugea qu’il devoit y avoir du poisson, il les tira comme auparavant avec assez de peine. Il n’y en avoit pas pourtant ; mais il y trouva un vase de cuivre jaune, qui, à sa pesanteur, lui parut plein de quelque