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ÉLOGE

avoit trouvé de curieux ; il copioit les inscriptions, il dessinoit, le mieux qu’il pouvoit, les autres monumens ; souvent même il les enlevoit, suivant la facilité qu’il y avoit à les faire transporter ; et c’est à de pareils soins que nous devons, entr’autres, les marbres singuliers qui sont aujourd’hui dans le cabinet de M. Baudelot, et dont le P. Dom Bernard de Montfaucon a publié quelques fragmens dans sa Palœographie.

M. Galland ne jugea pas à propos de retourner à Constantinople avec M. de Nointel ; il aima mieux revenir à Paris : il y arriva en 1675 ; et à l’aide de quelques médailles qu’il avoit ramassées, il fit connoissance avec MM. Vaillant, Carcavy et Giraud. Ces trois curieux l’engagèrent, pour peu de chose, dans un second voyage au Levant, d’où il rapporta, l’année suivante, beaucoup de médaillons, qui ont passé dans le cabinet du roi.

En 1679, M. Galland fit un troisième voyage, mais sur un autre pied. Ce fut aux dépens de la Compagnie des Indes orientales, qui, pour faire sa cour à M. Colbert, avoit imaginé de faire chercher dans le Levant, par un connoisseur, ce qui pourroit enrichir son cabinet et sa bibliothèque. Le changement qui arriva dans cette Compagnie-là, fit cesser, au bout de dix-huit mois, la commission de M. Galland ; mais M. Colbert, qui en fut informé, l’employa par lui--