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CONTES ARABES.
XVIIIe NUIT.
Dinarzade se dédommagea cette nuit de la précédente ; elle se réveilla long-temps avant le jour, et pria Scheherazade de raconter la suite de l’histoire du pêcheur et du génie, que le sultan souhaitoit, autant que Dinarzade, d’entendre. « Je vais, répondit la sultane, contenter sa curiosité et la vôtre. » Alors, s’adressant à Schahriar : Sire, poursuivit-elle, sitôt que le pêcheur eut fini l’histoire du roi grec et du médecin Douban, il en fit l’application au génie qu’il tenoit toujours enfermé dans le vase.
« Si le roi grec, lui dit-il, eût voulu laisser vivre le médecin, Dieu l’auroit aussi laissé vivre lui-même ; mais il rejeta ses plus humbles prières, et Dieu l’en punit. Il en est de même de