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CONTES ARABES.

XXXIXe NUIT.

La sultane, voyant que sa sœur se mouroit d’impatience de savoir la fin de l’histoire du premier Calender, lui dit : Hé bien, vous saurez donc que le premier Calender, continuant de raconter son histoire à Zobéïde :

» Je ne puis vous exprimer, madame, poursuivit-il, quel fut mon étonnement, lorsque je vis le roi mon oncle maltraiter ainsi le prince son fils après sa mort. » « Sire, lui dis-je, quelque douleur qu’un objet si funeste soit capable de me causer, je ne laisse pas de la suspendre pour demander à votre majesté quel crime peut avoir commis le prince mon cousin, pour mériter que vous traitiez ainsi son cadavre. » « Mon neveu, me répondit le roi, je vous dirai que mon fils,