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CONTES ARABES.

avant que de coutume, j’arrivai dans un endroit fort agréable, où je me mis à couper du bois. En arrachant une racine d’arbre, j’aperçus un anneau de fer attaché à une trappe de même métal. J’ôtai aussitôt la terre qui la couvroit ; je la levai, et je vis un escalier par où je descendis avec ma cognée. Quand je fus au bas de l’escalier, je me trouvai dans un vaste palais, qui me causa une grande admiration, par la lumière qui l’éclairoit, comme s’il eût été sur la terre dans l’endroit le mieux exposé. Je m’avançai par une galerie soutenue de colonnes de jaspe avec des bases et des chapiteaux d’or massif ; mais voyant venir au-devant de moi une dame, elle me parut avoir un air si noble, si aisé, et une beauté si extraordinaire, que détournant mes yeux de tout autre objet, je m’attachai uniquement à la regarder. »

Là, Scheherazade cessa de parler, parce qu’elle vit qu’il étoit jour. « Ma chère sœur, dit alors Dinarzade, je vous avoue que je suis fort contente