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LES MILLE ET UNE NUITS,

» Il fallut céder à leurs instances ; je présentai la main à la dame qui portoit la parole pour les autres. Elle me donna la sienne, et on nous conduisit à un appartement magnifique. On nous y laissa seuls, et les autres dames se retirèrent dans les leurs…

« Mais il est jour, sire, dit Scheherazade au sultan, et votre majesté voudra bien me permettre de laisser le prince Calender avec sa dame. » Schahriar ne répondit rien ; mais il dit en lui-même en se levant : « Il faut avouer que le conte est parfaitement beau ; j’aurois le plus grand tort du monde de ne me pas donner le loisir de l’entendre jusqu’à la fin. »