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LES MILLE ET UNE NUITS,

LXIIe NUIT.

Dinarzade, qui ne souhaitoit pas moins ardemment que Schahriar d’apprendre quelles merveilles pouvoient être renfermées sous la clef de la centième porte, appela la sultane de très-bonne heure, en la sollicitant d’achever la surprenante histoire du troisième Calender. Il la continua de cette sorte, dit Sheherazade :

» J’étois au Quarantième jour depuis le départ des charmantes princesses. Si j’avois pu ce jour-là conserver sur moi le pouvoir que je devois avoir, je serois aujourd’hui le plus heureux de tous les hommes, au lieu que j’en suis le plus malheureux. Elles devoient arriver le lendemain, et le plaisir de les revoir devoit servir de frein à ma curiosité ; mais par une foiblesse dont je ne cesserai jamais de