grâce qui nous est commune. Nous n’avons eu, madame, que celui de venir implorer le secours que vous nous avez généreusement accordé. »
Le troisième Calender ayant achevé de raconter son histoire, Zobéïde prit la parole, et s’adressant à lui et à ses confrères : « Allez, leur dit-elle, vous êtes libres tous trois, retirez-vous où il vous plaira. » Mais l’un d’entr’eux lui répondit : « Madame, nous vous supplions de nous pardonner notre curiosité, et de nous permettre d’entendre l’histoire de ces seigneurs qui n’ont pas encore parlé. » Alors la dame se tournant du côté du calife, du visir Giafar, et de Mesrour, qu’elle ne connoissoit pas pour ce qu’ils étoient, leur dit : « C’est à vous à me raconter votre histoire, parlez. »
Le grand-visir Giafar qui avoit toujours porté la parole, répondit encore à Zobéïde : « Madame, pour vous obéir, nous n’avons qu’à répéter ce que nous avons déjà dit avant que d’entrer chez vous. Nous sommes,