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CONTES ARABES.

SIXIÈME VOYAGE
DE SINDBAD LE MARIN.


» Seigneurs, dit-il, vous êtes sans doute en peine de savoir comment, après avoir fait cinq naufrages et avoir essuyé tant de périls, je pus me résoudre encore à tenter la fortune, et à chercher de nouvelles disgrâces. J’en suis étonné moi-même quand j’y fais réflexion ; et il falloit assurément que j’y fusse entraîné par mon étoile. Quoi qu’il en soit, au bout d’une année de repos, je me préparai à faire un sixième voyage, malgré les prières de mes parens et de mes amis, qui firent tout ce qui leur fut possible pour me retenir.

» Au lieu de prendre ma route par le golfe Persique, je passai encore