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CONTES ARABES.

neveu fût si près de lui. Des huissiers, pour empêcher la confusion, arrêtèrent tous les esclaves qui portoient des flambeaux, et ne voulurent pas les laisser entrer. Ils repoussèrent même Bedreddin Hassan ; mais les joueurs d’instrumens pour qui la porte étoit ouverte, s’arrêtèrent en protestant qu’ils n’entreroient pas si on ne le laissoit entrer avec eux. « Il n’est pas du nombre des esclaves, disoient-ils, il n’y a qu’à le regarder pour en être persuadé. C’est, sans doute, un jeune étranger qui veut voir par curiosité les cérémonies que l’on observe aux noces en cette ville. » En disant cela, ils le mirent au milieu d’eux, et le firent entrer malgré les huissiers. Ils lui ôtèrent son flambeau qu’ils donnèrent au premier qui se présenta ; et après l’avoir introduit dans la salle, ils le placèrent à la droite du bossu, qui s’assit sur un trône magnifiquement orné près de la fille du visir.

» On la voyoit parée de tous ses atours ; mais il paroissoit sur son vi-