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CONTES ARABES.

CIIIe NUIT.

Sire, dit Scheherazade au sultan des Indes, votre majesté n’a pas oublié que c’est le grand visir Giafar qui parle au calife Haroun Alraschid.

» À chaque fois, poursuivit-il, que la nouvelle mariée changeoit d’habits, elle se levoit de sa place, et suivie de ses femmes, passoit devant le bossu sans daigner le regarder, et alloit se présenter devant Bedreddin Hassan, pour se montrer à lui dans ses nouveaux atours. Alors Bedreddin Hassan, suivant l’instruction qu’il avoit reçue du génie, ne manquoit pas de mettre la main dans sa bourse, et d’en tirer des poignées de sequins qu’il distribuoit aux femmes qui accompagnoient la mariée. Il n’oublioit pas les joueurs et les danseurs, il leur en jetoit aussi. C’étoit