Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/354

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
344
LES MILLE ET UNE NUITS,

son fils, tout ce qu’on vous en pourra dire, c’est qu’environ deux mois après la mort de son père, il disparut tout-à-coup, et que personne ne l’a vu depuis ce temps-là, quelque soin que j’aie pris de le faire chercher. Mais sa mère, qui est fille d’un de mes visirs, vit encore. » Schemseddin Mohammed lui demanda la permission de la voir et de l’emmener en Égypte. Le sultan y ayant consenti, il ne voulut pas différer au lendemain à se donner cette satisfaction ; il se fit enseigner où demeuroit cette dame, et se rendit chez elle à l’heure même, accompagné de sa fille et de son petit-fils.

» La veuve de Noureddin Ali demeuroit toujours dans l’hôtel où avoit demeuré son mari jusqu’à sa mort. C’étoit une très-belle maison, superbement bâtie et ornée de colonnes de marbre ; mais Schemseddin Mohammed ne s’arrêta pas à l’admirer. En arrivant, il baisa la porte et un marbre sur lequel étoit écrite en lettres d’or le nom de son frère. Il demanda à