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LES MILLE ET UNE NUITS,

mon fils, lui dit-elle, ma joie seroit parfaite, si j’avois le plaisir d’embrasser votre père Bedreddin Hassan, comme je vous embrasse. » Elle se mettoit alors à table pour souper ; elle le fit asseoir auprès d’elle, lui fit plusieurs questions sur sa promenade ; et en lui disant qu’il ne devoit pas manquer d’appétit, elle lui servit un morceau d’une tarte à la crême qu’elle avoit elle-même faite, et qui étoit excellente ; car on a déjà dit qu’elle les savoit mieux faire que les meilleurs pâtissiers. Elle en présenta aussi à l’eunuque ; mais ils en avoient tellement mangé l’un et l’autre chez Bedreddin, qu’ils n’en pouvoient pas seulement goûter…

Le jour qui paroissoit, empêcha Scheherazade d’en dire davantage cette nuit ; mais sur la fin de la suivante, elle continua son récit dans ces termes :