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LES MILLE ET UNE NUITS,

leur que lui avoit causée une si longue absence, et des pleurs qu’elle avoit versés. Le petit Agib, au lieu de fuir comme à Damas les embrassemens de son père, ne se lassoit point de les recevoir ; et Bedreddin Hassan, partagé entre deux objets si dignes de son amour, ne croyoit pas leur pouvoir donner assez de marques de son affection.

» Pendant que ces choses se passoient chez Schemseddin Mohammed, ce visir étoit allé au palais rendre compte au sultan de l’heureux succès de son voyage. Le sultan fut si charmé du récit de cette merveilleuse histoire, qu’il la fit écrire pour être conservée soigneusement dans les archives du Royaume. Aussitôt que Schemseddin Mohammed fut de retour au logis, comme il avoit fait préparer un superbe festin, il se mit à table avec sa famille ; et toute sa maison passa la journée dans de grandes réjouissances. »

Le visir Giafar ayant ainsi achevé l’histoire de Bedreddin Hassan, dit