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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/451

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CONTES ARABES.

précédent, je partis accompagné de l’homme qui me l’avoit loué. Quand nous fûmes arrivés dans la rue de la Dévotion, je dis au maître de l’âne de demander où étoit la maison que je cherchois ; on la lui enseigna, et il m’y mena. Je descendis à la porte, je le payai bien et le renvoyai, en lui recommandant de bien remarquer la maison où il me laissoit, et de ne pas manquer de m’y venir prendre le lendemain matin, pour me remener au khan de Mesrour.

» Je frappai à la porte, et aussitôt deux petites esclaves blanches comme la neige et très-proprement habillées, vinrent ouvrir. « Entrez, s’il vous plaît, me dirent-elles, notre maîtresse vous attend impatiemment. Il y a deux jours qu’elle ne cesse de parler de vous. » J’entrai dans la cour, et je vis un grand pavillon élevé sur sept marches, entouré d’une grille qui le séparoit d’un jardin d’une beauté admirable. Outre les arbres qui ne servoient qu’à l’embellir et qu’à former de l’ombre, il y en avoit