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CONTES ARABES.

CXXXVIIIe NUIT.

Sur la fin de la nuit suivante, la sultane adressa ainsi la parole à Schahriar : Sire, le jeune homme de Bagdad poursuivant son histoire :

» Lorsque le lieutenant de police, dit-il, eut la bourse entre les mains, il demanda au cavalier si elle étoit à lui, et combien il y avoit mis d’argent. Le cavalier la reconnut pour celle qui lui avoit été prise, et assura qu’il y avoit dedans vingt sequins. Le juge l’ouvrit, et après y avoir effectivement trouvé vingt sequins, il la lui rendit. Aussitôt il me fit venir devant lui : « Jeune homme, me dit-il, avouez-moi la vérité : est-ce vous qui avez pris la bourse de ce cavalier ? n’attendez pas que j’emploie les tourmens pour vous le faire confesser. »